Site de l'ensemble pastoral de l’île de Ré.
Diocèse de La Rochelle

Les chemins de notre dame

 

 

Les textes de la messe


Dimanche 28 juillet 2024

17ème dimanche du Temps Ordinaire
Coul
eur liturgique : Vert

1ère Lecture :  2ème Livre des Rois (4, 42-44)

Psaume : 144
" Tu ouvres la main, Seigneur  : nous voici rassasiés. "

2ème Lecture :  Lettre de Paul aux Éphésiens (4, 1-6)

Évangile : Jean   (6, 1 - 15)


 


 

HOMÉLIE

ABBÉ Bertrand THÉBAUT
Curé de l'ensemble pastoral


Bénédiction et envoi des pèlerins de la Route de ND

Le récit de la multiplication des pains n’est pas une relation eucharistique ; et pourtant…
Paris n’est pas la France et Notre-Dame de Paris n’est pas la cathédrale de la France ; et pourtant…

Dans le péricope évangélique d’aujourd’hui, le tableau s’ouvre sur une foule de 5000 hommes.
Le facteur mille est un code signifiant la foultitude.

5 étant le chiffre de la chiralité, celui de travail manuel, de l’humanité dans son expression la plus laïque pour ne pas dire païenne (nous sommes de l’autre côté du lac de Galilée en territoire non juif).

Jésus va les nourrir avec 5 pains certes mais accompagnés de 2 poissons ce qui nous donne, si mes calculs sont bons, 5+2, le chiffre 7, symbole de la perfection divine.

Enfin, au terme du repas, on rassemble 12 paniers avec les surplus de nourriture.

12 comme les 12 tribus d’Israël, 12 équivalent numérique du peuple de Dieu.

5/5000      7       12C’est comme si par la grâce divine de la multiplication des pains et des poissons, la foule des païens devenait le peuple de Dieu.

Le parallèle avec les sacrements de Dieu qui font l’Eglise est assez évident en particulier avec le baptême, la confirmation et l’eucharistie qui nous font chrétiens.
L’aphorisme du cardinal de Lubac :L’Eglise fait l’eucharistie et l’eucharistie fait l’Eglise.

S’agissant de l’église Notre-Dame de Paris, elle est la cathédrale du diocèse de Paris mais c’est tout.

Ecclésialement parlant d’ailleurs quand on parle du primat des Gaules, on fait référence à l’archevêque de Lyon et cette primature ne lui donne par ailleurs aucune autorité sur les autres évêques de France.
Paris a certes désormais comme une place particulière en ce qu’il abrite la Conférence des Evêques de France. Voulues par le Concile Vatican 2, les conférences +/- nationales regroupent territorialement des évêques pour développer entre eux la collégialité, l’harmonie, l’entraide etc. 

Cependant la question de l’autorité réelle d’une Conférence sur ses membres est douteuse :  chaque évêque est et demeure maître chez lui. A noter que si le siège de la CEF est à Paris, son président n’est pas forcément un parisien. 
Paris n’est pas la France et Notre-Dame de Paris n’est pas la cathédrale de la France.

Mais elle en est peut-être la mère…
En cela son vocable est plus que porteur de sens : Notre-Dame.

Jésus a voulu nous donner sa mère comme mère. Ainsi Marie est elle notre mère à chacun tout en le restant à jamais de manière unique celle de Jésus et sans que cela n’enlève rien non plus à nos mères selon la nature.
Notre-Dame de Paris est l’unique cathédrale de son unique diocèse mais le drame de son incendie et l’élan de solidarité pour sa reconstruction ont mis en évidence sa place éminente dans le cœur des Français et même au-delà.

Puisse Notre-Dame rappeler à la France notre mission de fille ainée de l’Eglise…

Certains vont monter à Paris pour célébrer la réouverture de la cathédrale Notre-Dame de Paris : 7 routes à travers toute la France.
Cette marche n’est pas une épreuve olympique mais sera sans doute pour certains tantôt une occasion de jubiler tantôt une épreuve physique, morale et spirituelle.

L’important ici n’est pas tant de participer… à la marche… que de se rappeler que le Seigneur Jésus est lui-même le Chemin, le compagnon de route et le véritable but du voyage.

 

 

MÉDITATION

Père Michel COTTEREAU
Prêtre coopérateur

 

« Pour que rien ne se perde. »
Jésus vient de nourrir la foule ; les disciples de pain et de poisons. Il y a des restes. Pour que rien ne se perde. S’il y a une chose qui est sûre, c’est que le Seigneur ne veut que rien ne soit perdu. Pas seulement quelques morceaux de pain ou de poisson, mais personne !
Il ouvre un chemin d’avenir pour tous et pour chacun. Il y a quelques années j’ai lu un livre de Gilbert CESBRON, qui m’a beaucoup interpellé : « un miroir en miettes. » Ce n’est plus le miroir qui est en miettes, c’est souvent notre propre vie. Une vie en miettes, en morceaux comme un puzzle à reconstruire.
 C’est l’image du puzzle que je vous invite à méditer, pour un constat, un défi et un message.

Un constat :
Il faut rassembler toutes les pièces. Il y a des puzzles de différentes formes et de différents nombre de pièces. Acceptons de nous poser un peu pour regarder et chercher l’image à refaire à bien l’analyser. C’est l’image bien sûr de notre identité personnelle, humaine et chrétienne. L’homme a été créé à l’image de Dieu nous dit le livre de la genèse.  Quel est donc cette image ? C’est bien sûr celle d’être Co-créateur avec Dieu. Parfois nous sommes des créateurs, mais nous sommes aussi des destructeurs de cette image.
Et notre vie devient un puzzle à reconstruire. Est-ce que j’ai vraiment envie de la reconstruire cette vie qui part souvent en morceaux, en miettes ?

Un défi, comment faire ?
 Prendre le temps de trier les morceaux. Si vous avez déjà fait un puzzle, on peut commencer à trier par couleurs. Il y a des formes qui vont aller sur les bordures… Il y a surement d’autres méthodes. Je ne suis pas un spécialiste de la construction de puzzle. Ce que je sais par contre, c’est que pour reconstruire ma vie, rassembler les morceaux, seul je ne peux pas y arriver. L’unité de ma vie en Jésus-Christ passe par la pratique des sacrements : l’eucharistie, la réconciliation.  Le sacrement de réconciliation, (ou plus clairement la confession) reste ce lieu, ce temps ou par le ministère de l’Eglise j’essaie de reconstruire ma vie avec la puissance de l’amour de Dieu.

Un message.
Je ne sais pas si vous avez déjà vu ces cartes postales qui sont des puzzles. On écrit derrière, puis on défait le puzzle et on met tous les morceaux dans une enveloppe qu’on envoie à notre destinataire. Je me souviens de l’avoir fait à un jeune que je connais. Il était alors interne en médecine (je n’ai rien contre les internes, il est aujourd’hui radiologue) Il m’envoie un message avec la photo du puzzle reconstitué. Il me demande alors : « et comment je fais pour retourner la carte et lire le message ? » (Pas de commentaire !)  Ma vie porte un message ; Toute vie porte un message. Il nous faudra trouver l’astuce de savoir retourner la carte de notre vie pour y lire un message qui peut bien être un message d’amour. Il peut bien y avoir une pièce manquante.
 Il faudra alors, chercher et la trouver.

Pour que rien ne se perde. Oui en Jésus rien n’est perdu et il en reste encore.
Osons cette confiance que le Seigneur nous nourrit chaque jour. S’il en reste encore c’est surement que d’autres ont encore faim, faim de vie, faim de Dieu.
Et nous réentendrons cette invitation de Jésus à ses disciples : « Donnez-leur vous-même à manger. » car rien ne nous isole du don de l’Amour du Seigneur.

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