Voeux du Père Mickaël LE NEZET lors de l'après midi du 12 janvier 2025
au Bois Plage.

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Les textes de la messe


Dimanche 12 janvier 2025

BAPTÊME DU SEIGNEUR
Coul
eur liturgique : blanc

1ère Lecture : Livre d'Isaïe (40? 1-5;9-11)

    Psaume : 103
"Bénis le Seigneur, ô mon âme ; Seigneur mon Dieu, tu es si grand!"

2ème Lecture :  Lettre de Paul à Tite  (2, 11-14; 3, 4-7)

Évangile : Luc ( 3, 15-16.21-22 )

1


 

Homélie

Père Mickael LE NEZET
Curé de l'ensembble pastoral

En ce début d’année jubilaire, les mots d’Isaïe résonnent avec force : « consolez, consolez mon peuple. »
Combien d’hommes et de femmes en effet dans ces temps que nous vivons aspirent à être consolés, toutes celles et tous ceux qui traversent des moments éprouvants, difficiles, douloureux dans leur vie, des enfants, des peuples aussi marqués par la guerre, la pauvreté, la violence de toute sorte, et ces parties du globe qui ont affronté ces catastrophes naturelles liées au changement climatique. « Consolez, consolez mon peuple » dit le Seigneur. Cet appel il nous est adressé, nous les disciples de Jésus Christ. Il nous revient de proclamer la Bonne Nouvelle capable de consoler, d’apaiser, de guérir, de guider, d’éclairer, de conduire sur une route sure celle et ceux qui s’y engageront.

« Elève la voix avec force, toi qui portes la Bonne Nouvelle à Jérusalem. Elève la voix, ne crains pas. Dis aux villes de Juda : Voici votre Dieu, voici le Seigneur Dieu, il vient avec puissance. » Car telle est en effet la Bonne Nouvelle que nous sommes chargés de proclamer : dans ces temps que nous vivons, Dieu nous a rejoint, il s’est fait de l’un de nous en son Fils Jésus Christ, Emmanuel, Dieu avec nous, Dieu au milieu de nous. Il est le Fils bien-aimé du Père qui trouve en lui toute sa joie. Il n’y a pas nouvelle plus grande que celle-ci parce que Jésus est la parole définitive prononcée par Dieu sur notre monde. Lui seul est capable de nous apporter la consolation et la paix véritables par-delà les aléas de la vie.  Comme l’écrit le pape François dans son exhortation EvangeliiGaudium : avoir connu Jésus n’est pas la même chose que de ne pas le connaître, marcher avec lui n’est pas la même chose que marcher à tâtons, pouvoir l’écouter ou ignorer sa Parole n’est pas la même chose, pouvoir le contempler, l’adorer, se reposer en lui, ou ne pas pouvoir le faire n’est pas la même chose.» (EG 266) C’est cette Espérance que nous sommes appelés à revisiter tout au long de cette année jubilaire.. Cette Espérance, comme l’ont écrit les évêques (1) n’est ni un optimisme de commande, ni une illusion réconfortante ou le vague espoir de « lendemains qui chantent ». Elle n’est pas non plus la promesse de solutions toutes faites. Elle se situe à un autre niveau. L’Espérance repose sur la certitude du salut en JésusChrist. Elle repose sur la promesse de Jésus d’envoyer l’Esprit-Saint, qui répand l’amour dans les cœurs. Nous croyons au Christ Sauveur et à l’Esprit consolateur tels qu’ils nous sont offert le jour de notre baptême.

Saint Paul nous le rappelle dans la deuxième lecture. Par le bain du baptême Dieu nous a fait renaître et nous a renouvelés dans l’Esprit Saint. En nous plongeant dans les eaux du baptême, Dieu nous a sauvés par sa bonté, son amour et sa miséricorde. Cela signifie que la grâce du baptême nous fait non seulement entendre mais expérimenter que nous ne sommes pas seuls, que nous avons un Père qui nous aime et qui nous fait confiance, qu’à la suite de Jésus, nous sommes ses fils et ses filles bien-aimés en qui il trouve sa joie. Cela est plein d’Espérance. Mais par le baptême, nous avons aussi été associés à la mort et à la résurrection du Christ, nous sommes devenus victorieux de tout mal et même de la mort. Cela signifie qu’en gardant notre main dans celle du Christ nous ne risquons pas de tomber ou de nous perdre. Nous sommes vainqueurs avec le Christ. En mourant à nous-mêmes et en nous abandonnant dans les mains du Christ, nous sommes capables de franchir tout obstacle. Ainsi dit Isaïe, les ravins sont comblés, les montagnes et les collines abaissées. Et cela est aussi source d’Espérance. Ainsi, la grâce du baptême où nous apprenons à devenir les enfants de Dieu rend droite notre vie et pleine d’espérance. Mais la grâce du baptême nous introduit aussidans une compagnie d'amis qui ne nous abandonnera jamais dans la vie, ni dans la mort, parce que cette compagnied'amis est la famille de Dieu, cette communion des vivants et des morts sur laquelle nous pouvons nous appuyer pour avancer, le témoignage des croyants qui nous ont précédés, les saints et les saintes de Dieu, qui sont des exemples pour le quotidien de nos vies. Cela est encore source d’espérance. Oui les grâces du baptême nous renouvellent puisque écrit saint Paul, l’amour de Dieu a été répandu dans nos cœurs par l’Esprit-Saint. Ainsi, le baptême fait de nous un peuple avide de faire le bien, de participer à la transformation du monde faisant advenir le Règne de Dieu. Et cela est encore source d’Espérance.

Chers amis, cette fête du baptême de Jésus est un appel à nous replonger dans les grâces que nous avons reçues le jour de notre baptême et à vivre plus intensément de ces grâces aujourd’hui. Nous le croyons, elles ont en effet cette capacité de transformer nos vies et ainsi de transformer le monde. La question lancée par saint Jean Paul II aux chrétiens de France retentit encore aujourd’hui : « es-tu fidèles aux promesses de ton baptême ? » Amen

P.Mickaël

1 -Lettre des évêques de France aux prêtres, diacres, personnes consacrées, laïcs en mission ecclésiale et au peuple de Dieu à l’occasion du Jubilé et de l’anniversaire du Concile de Nicée, Vers un jubilé de l’Espérance, Lourdes le 10 novembre 2024

 

Méditation

Abbé Michel COTTEREAU
Prêtre Coopérateur

 

« Ne craignez pas que votre vie prenne fin, craignez plutôt qu’elle n’ait jamais de commencement. »
Cette citation du Cardinal John, Henry NEWMANN, vous l’avez déjà entendu dans ma bouche.
Commencement ; voilà bien ce que nous célébrons aujourd’hui dans la fête du Baptême de Jésus dans le Jourdain.
Pour l’Evangile de Luc, c’est le commencement de la vie publique de Jésus. Laissons guider notre méditation par cet hymne de la liturgie des heures :
Ô Père source de l’amour. Le Père est source, le fils est fleuve et l’Esprit est océan.

Le Père est source : 
Ô Père, Source de l'amour, Tu nous as gardés en ce jour dans ta tendresse.
Si je n'ai pas Compris ta voix, ce soir je rentre auprès de toi, et ton pardon me sauvera de la tristesse.
On le chante aussi, « Tout vient de toi Ô Père très bon, » Une grande partie des prières de l’Eucharistie s’adressent au Père ; principalement toute la longue prière eucharistique que dit le prêtre. Quand les apôtres demandent à Jésus de leur apprendre à prier, c’est la prière du notre Père. Il est vrai que pour beaucoup d’entre nous , on s’adresse plutôt au fils. Dans le signe de croix, nous commençons par le Père : « au nom du Père… ! » Allons, nous abreuver à la source d’eau vive par le Fils et dans l’Esprit. Nous avons à être des sourciers de l’Amour de Dieu au cœur de notre humanité car Dieu est à l’œuvre en cet âge.

Le Fils est fleuve :
Seigneur, Étoile sans déclin, Toi qui vis aux siècles sans fin, près de ton Père !
Ta main, ce jour, nous a conduits, Ton corps, ton sang nous ont nourris .
Reste avec nous en cette nuit, Sainte lumière.                           
                                                                    
Sur la croix, de son coté ouvert l’eau et le sang ont coulé.  Dans le désert, le peuple de Dieu a soif ; Moïse frape le rocher et du rocher jaillit la source. Dans sa première lettre aux Corinthiens au chapitre 10, Saint Paul dira : « ils ont bu la même boisson spirituelle. En effet, ils ont bu à un rocher spirituel qui les suivait, et ce rocher, c’était le Christ. Et dans l’Evangile de Jean au chapitre 7 :37Le dernier jour, le grand jour de la fête, Jésus, se tenant debout, s'écria: Si quelqu'un a soif, qu'il vienne à moi, et qu'il boive. Celui qui croit en moi, des fleuves d’eau vive couleront de son sein, comme dit l’écriture. » Venons, étanchons notre soif au fleuve d’eau vie qu’est le Christ. Mais quelle est ma soif ?

L’Esprit est océan :
Seigneur, Esprit de vérité, ne refuse pas ta clarté à tous les hommes.
Éteins la haine dans les cœurs, et que les pauvres qui ont peur
D'un lendemain sans vrai bonheur en paix s'endorment.

Nous le savons bien frères et sœurs, nous qui côtoyons l’océan qui nous entoure sur cette belle île de Ré. Cet océan source de vie, mais aussi de drames il reste qu’il est formé de mille gouttes d’eau. Ne craignons pas de verser la simple goute d’eau de notre vie dans l’immensité de l’Amour de Dieu. Rien n’est petit devant Dieu.

Seigneur, reviendras-tu ce soir pour combler enfin notre espoir par ta présence ?
La table est mise en ta maison, où près de toi nous mangerons.
Pour ton retour, nous veillerons pleins d'espérance.

Fêter le baptême du Seigneur, c’est oser l’espérance au quotidien d’un Amour qui nous est donné pour être partagé. Dans les jours qui viennent osons renaitre de l’eau et de l’Esprit comme Jésus le demandait à Nicodème.

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